Les Authentiques…
1.LE PROJET et SES OBJECTIFS:
Ferme expérimentale, associative et coopérative basée sur l'authentique, l'agriculture raisonnée et la biodiversité, pour la réinsertion
2.LA DEMARCHE et ses Effets
3.LES MODALITES du PROJET
4.Financements
1.LE PROJET et SES OBJECTIFS
Nous fondant sur les préconisations, issues d'une étude de 2001 sur les chantiers d'insertion, les objectifs généraux que nous nous sommes fixés, reposent sur une restructuration et une revalorisation de l'autonomie des actions volontaires, entreprises par une population en phase de marginalisation sociale.
Ces actions, au travers de projets concrets, devraient dépasser significativement, les taux actuels de réussite de 30%, de projets d'insertion sociale.
Cet objectif général ne peut être poursuivi, compte-tenu des données psychosociologiques du contexte économique actuel, qu'en présence d'un effort porté sur deux mécanismes notoires, générant des effets positifs, déjà évalués et reconnus au sein de projets d'éducation volontaire et populaire:
Une consolidation des savoir-faire instrumentaux, (et artisanaux?) et des repères conditionnant l'insertion sociale ( effets d’ordre cognitif).
Une libération de l'affirmation de soi, grâce aux situations vécues en commun, ancrées une fois de plus dans le "faire", lui-même intimement lié à un engagement dans la durée d'un apprentissage ou d'un projet.
Les potentiels, une fois ciblés et évalués, sont rendus pertinents. Ils prennent un sens individuel sous forme d'identité sociale, et de façon plus profonde, se transforment en "vouloirs". La volonté, l'action, l'estime de soi peuvent dialoguer.
2.LA DEMARCHE et SES EFFETS
- Les premiers bilans découleront d’une évaluation de ces potentiels et des connaissances réelles de chaque individu impliqué dans le projet, afin de l'accompagner dans une démarche pédagogique personnalisée, en rapport aux actions menées par les différents ateliers.
- En second lieu, les effets, (dits affectifs), relèvent du suivi et de l'évolution dans le temps de l’adhésion personnelle, en tenant toujours compte de la dynamique de groupe. Un positionnement social nouveau peut ainsi s'effectuer, de façon durable, par le biais de cet engagement personnel.
L’évaluation systématique de ces objectifs ( en amont, en cours et en aval), aura pour fin:
a - D'aider le sujet à se positionner de façon constructive, car toujours en lien avec l'avancement du projet. Son potentiel pourra être affiner, valorisé par le groupe et les publics variés qui seront impliqués.
b - De nous renseigner objectivement et systématiquement sur les succès ou les insuffisances du déroulement des activités et de leur gestion. Une remise en question qui permettra les ajustements nécessaires, encadrés par les professionnels engagés.
c - De permettre d'obtenir une base de données rigoureuse, pouvant servir d'outil pour des applications plus larges ou duplications ultérieures.
3.MODALITES du PROJET
1 – Création d'Une Société Coopérative d'Intérêt Collectif (SCIC), assumera la responsabilité générale du projet. Cette coopérative sera constituée d'Allocataires du RSA, des associations partenaires et de professionnels, soit les Comités de pilotage qui ont en charge les Ateliers.
2 - La démarche et les actions d'animation seront assumées par des ateliers (Comités Techniques d'Organisation et d'Animation ), constitués par:
un groupe de 2 à 3 Allocataires du RSA, faisant partis de la SCIC,
une structure associative d’encadrement SCIC,
un référent SCIC, que nous pouvons qualifier de professionnel de l'activité engagée dans le projet: éleveur, agriculteur, architecte, thérapeute, charpentier, etc.
3 - Activités formatives prévues des ateliers relevant du pastoralisme, du maraîchage en agriculture raisonnée, de la plantation forestière et fruitière, de la construction bioclimatique.
4 - Tous les chantiers sont pris juridiquement et pratiquement en charge par l'association qui fait partie de la SCIC (Comité de pilotage), notamment pour la planification et la coordination des interventions.
L'équipe est mise en situation d’action et peut accueillir d'autres allocataires du RSA ainsi que d'autres publics ciblés, (parents désenfantés, handicapés, adolescents fragilisés). Ces derniers pourront intégrer les ateliers selon leurs capacités physiques et psychiques, dans la cadre minimal d’un contrat d'une demi-journée.
Leur participation et leur implication seront évaluées régulièrement par l'association en charge de l'atelier, avec des outils élaborés et validés par la SCIC, cf./ 11, "la démarche".
5 - Une professionnalisation des encadrants est prévue si le besoin est reconnu. Ce par le biais d'une évaluation en continu, ainsi que la mise en place d'une validation de VAE, au bout d'une expérimentation sur 3 ans, et en collaboration avec les services du Conseil Général.
6 - Formation en continu, assumée par les intervenants extérieurs qui veulent partager avec nous cette expérience. La mixité des publics est à renforcer afin de désenclaver, voire "dé-stigmatiser" les allocataires du RSA.
7 - Logique de la démarche:
Les sujets en situation de marginalisation, font preuve d’une grande difficulté à poursuivre une tâche et à intégrer durablement une structure.
D'où l'option de leur permettre d'adhérer à plusieurs ateliers et/ou d’en changer tout en gardant le lieu de la ferme comme attache principale. Ce cadre, très important servira de repère principal aux acteurs impliqués pour leurs activités d'apprentissages professionnels. La souplesse reste donc essentielle dans ce projet, malgré les impératifs que les acteurs qui ne peuvent être intégrer que de façon volontaire, plus ou moins rapidement et sous forme de contrat en collaboration avec les services sociaux de la Région.
8 - Le tissu associatif régional étant déjà très riche en associations actives dans ce domaine, et souvent depuis longtemps. Nous souhaitons simplement proposer une réflexion et une action commune susceptible d’optimiser les démarches respectives. Les croisements de projets associatifs sont reconnus comme étant les plus "probants" en résultats d'insertion. Ce projet, dès les premières investigations, se projette dans l'échange et la collaboration entre associations. Un réseau est donc déjà tissé.
9 - Notre projet est issu d'un groupe d'allocataires du RSA.
Il a donc été élaboré par des personnes qui tiennent à s'accomplir professionnellement dans une "activité de demain", conforme à leurs convictions, et aux besoins de plus en plus pressants d'un retour à une autonomie partielle et écologique. Le projet repose, de ce fait, sur un besoin professionnel individuel et autodéterminé.
4.FINANCEMENT ET FONCTIONNEMENT :
Particularité du projet :
La première approche est une simple demande auprès du Conseil Général, d'une mise à disposition de Garrigue.
La recherche des financeurs pour l'équipement et l'auto financement futur du projet fait aussi parti intégrante de la socialisation économique des acteurs et de la pérennité de celui-ci, par la mixité sociale au sein de la SCIC.
Transversalité du projet :
La mise en place d'une SCIC, stipule la non concurrence avec des acteurs associatifs actuels.
Les frais de fonctionnement de chaque atelier sont pris en charge par les structures associatives impliquées. L'objectif est commun à tous les acteurs, les valeurs communes et les moyens mobilisés et partagés. L'auto financement du fonctionnement de la structure de bénévoles pourra être atteinte très rapidement par la commercialisation, à but non lucratif, des biens produits et des services proposés à un public varié de la région.
5 - EN RÉSUMÉ …
Si notre projet se veut "authentique" c'est, tout simplement, qu'il prend racine dans la réalité de vécus d'une population en mal de socialisation et qu'il entend déboucher sur une société proche où "les paradigmes d'un développement durable s'imposeront de plus en plus " / cf.Giordan et Pelleau en annexe.
En tout réalisme, on ne vivra pas demain comme on a vécu ces cinquante dernières années.
Le projet de définir un nouveau mode de fonctionnement qui ne se veut aucunement parasitaire, mais transversal et coopératif, nous a aussi été inspiré par le rapport de 2001, commandé à la fin de l'année 2001, au cabinet S.I.L.O.E., par La Direction Générale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (D.G.E.F.P.).
Ce travail consistait à établir une étude nationale sur les chantiers d’insertion.
Les préconisations découlent de cette étude, nous permettent, une fois de plus, et tout au long de l'élaboration de ce projet, de nous rapprocher d'expériences et d'analyses fondées.
Les structures associatives qui sont actives et partenaires, ainsi que les structures intercommunales qui peuvent adhérer à la scic, pourront intégrer leurs bénéficiaires du CES.
Notre rôle en tant que actionnaires fondateurs de la SCIC est d'établir ces grilles dévaluation des entrants (travail collectif en cours), car l'objectif n'est pas l'occupation des participants, mais leur re-socialiser et une sortie souhaitée de la spirale du NO FUTUR.
Notre projet reste expérimental, car il couvre des activités naissantes, tout du moins en France, (agriculture raisonnée, énergies renouvelables etc.). Les métiers ciblés dans ce projet, font partis des métiers d'avenir.
De part nos partenariats avec de nombreuses structures de recherche, et notre visée expérimentale, le nombre de ceux-ci continue, et continuera certainement d'augmenter.
Le très vif intérêt déjà suscité au travers d'échanges de savoirs et de travail partagé, a été rencontré principalement dans le milieu agricole. Pour exemple, nous avons en 3 mois participer à plus de 30 rencontres et formations de très haut niveau, et tous les agriculteurs et intervenants des structures suivantes: INRA, ITAB, Alban, Animateur d'ARBRES Formations et du CETEF Sylviculture truffière du Languedoc-Roussillon; sont prêts à suivre et superviser nos ateliers.
Une des tâches de l'équipe de bénévoles et fondateurs du projet, consiste à persister dans l'élargissement de ce partenariat, afin de mettre en place une dynamique sur l'idée maîtresse d'une "Ferme Ludo Éducative en Agriculture Raisonnée et en Biodiversité", ce dans une démarche globale, économique, écologique et durable.
* La SCIC pourra avoir au départ le capital minimum qui est de 3.850 € pour les SCIC-Sarl
Chaque associé dispose d’une voix à l’Assemblée Générale ou, s’il y a lieu,dans le collège (Atelier) auquel il appartient. Un collège ne peut pas détenir à lui seul plus de 50%, ni moins de 10% du total des droits de vote.
Tout associé peut être élu en qualité de président ou de gérant, membre du conseil d’administration, du directoire ou du conseil de surveillance.
dimanche 12 avril 2009
Fonctionnement : La démarche
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